Une nouvelle étude mondiale menée par 130 chercheurs du Global Burden of Disease (GBD) et publiée ce 03 avril 2019 dans la revue médicale The Lancet, révèle que la qualité de notre alimentation est un facteur de risque pour la santé, bien plus important que le tabac !
Ne dit-on pas que l’on est ce que l’on mange ?
Basée sur l’analyse de toutes les données diététiques géographiquement représentatives de 1990 à 2017 dans 195 pays, cette étude montre que la population mondiale souffre de mauvaises habitudes alimentaires, avec des apports nutritionnels soit insuffisants et/ou soit excessifs.
Quels aliments et nutriments consommons-nous trop ou pas assez ?

En s’appuyant sur 15 des principaux aliments et nutriments, on observe à l’échelle mondiale une sous-consommation des aliments et nutriments sains, comme les noix et graines, les céréales et le lait. Avec parallèlement une surconsommation d’aliments et nutriments malsains, comme les viandes transformées, consommées à 90% au dessus de la quantité optimale quotidienne, les boissons sucrées et le sel consommé à 86% dessus des apports journaliers recommandés.
En Europe la plupart des aliments et nutriments sains sont en sous-consommation (fruits, légumineuses, céréales, noix et graines, lait, calcium, fibres, omega-3, acides gras insaturés). Contrairement à une nette surconsommation de viande rouge, des viandes transformées, sucre et sodas, acides gras trans et sel.
Que faut-il changer à notre alimentation ?

Le constat met en évidence les conséquences sanitaires, avec prioritairement la surconsommation de sel, qui est aujourd’hui la première cause de mortalité liée à l’alimentation. Mais également la sous-consommation de noix et graines entières, et de fruits qui en sont les suivantes.
Le sel est un exhausteur de goût naturel, que l’on retrouve en grande quantité dans les produits déjà préparés ou dits “ultra-transformés” vendus en grande distribution et dans la plupart des fast-foods.

En France l’OMS recommande de ne pas excéder 25 g de sucre par jour, hors la consommation actuelle en Europe dépasse les 100 g journalier. Pareil pour les viandes transformées, autrement dit les saucisses, charcuteries ou toutes autres préparations à base de viande, qui sont consommées en Europe plus de deux fois plus que la moyenne des 2 g recommandés.

Il y a les aliments et nutriments à modérer ou même éviter, mais surtout il y a ceux à ne pas oublier. Les fruits, noix et graines, et céréales sont les principaux aliments en sous-consommation. Leurs apports nutritionnels sont indispensables à notre métabolisme et ne se retrouvent pas dans d’autres aliments.
Au final, pour connaitre et maîtriser au mieux ce que l’on mange, la meilleure solution reste encore de cuisiner soi-même et manger varié !
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